Historique :

Le Roller Derby se divise en deux grandes périodes, si différentes que l’on peut parler de deux sports à part entière :

è Années 30 aux 70’s (très loin du RD actuel).

À l’origine, le Roller Derby est une course d’endurance. Progressivement, les organisateurs autorisent les contacts afin de rendre le spectacle plus attractif pour le public.

Il connaît une courte apparition en Europe sous le nom de Roller Catch.

Dans les années 50, il se transforme en un sport spectacle avec des matchs scénarisés à l’image du catch américain.

Le roller derby dans cette version disparait quasiment dans les 70’s.

è Roller Derby Moderne.

Au Texas, au début des années 2000, un groupe de femmes réunies autour du collectif BGGWP (Bad Girl, Good Woman Productions) relance le Roller Derby. De cette dynamique naît la première ligue moderne, les Texas Rollergirls (Austin, 2003).

Issues des mouvements alternatifs (culture punk, féministe, contestataire, DIY), elles s’inspirent des cendres d’une vieille discipline pour inventer un sport qui leur appartient, elles reprennent le nom et les rollers, mais le jeu, les règles, l’organisation et l’esprit sont totalement réinventés. Un sport pensé par et pour les femmes.

Leur démarche s’inscrit en réaction au conservatisme et au puritanisme qui cantonnaient les femmes à un rôle de simple faire-valoir dans le monde sportif. Elles sont un peu les héritières du mouvement Riot Grrrl, car elles ont transposé au sport le combat féministe que les Riot Grrrl avaient porté dans la musique dans les années 90.

Le Roller derby est donc bien un sport d’équipe et de contact féminin à part entière, indépendant des disciplines masculines traditionnelles.

L'imagerie des joueuses est fortement influencée par les modes rockabilly, punk et pin-up et par le monde des films d'horreur.

Leur innovation majeure est de codifier un jeu sur flat track (piste plate), ce qui permet au Roller Derby de se jouer partout, sans nécessiter d’anneau surélevé. Cette simplicité va favoriser sa diffusion rapide.

En 2004, la création de la WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association) structure ce nouveau sport et contribue à son essor international.

Le Roller Derby arrive en France à partir de 2009, avec les premières ligues à Paris, Toulouse et Bordeaux.

Actuellement :

Même si aujourd’hui la dimension sportive prend de plus en plus le dessus et que le Roller Derby tend à devenir un sport “traditionnel”, il reste profondément marqué par son héritage de contre-culture. Les origines punk, féministe et DIY (Do It Yourself) sont encore très présentes et font partie de son identité.

Le Roller Derby est avant tout une pratique amateur, autogérée et principalement féminine. Par convention, le terme “Roller Derby” désigne généralement les équipes féminines, lorsqu’il s’agit d’équipes masculines, on précise “Roller Derby masculin” (ce qui est l’inverse de la logique habituelle dans le sport).

Le DIY imprègne fortement cette discipline : “par les joueuses et pour les joueuses”. Il ne s’agit pas seulement de pratiquer un sport, mais aussi de l’organiser, de le faire vivre, d’en être actrice à tous les niveaux.

Le Roller Derby défend des valeurs fortes : partage, tolérance, acceptation et valorisation des corps, diversité et inclusion (origine, couleur de peau, orientation sexuelle, morphologie…).

Sa forte identité culturelle et son engagement politique en font un sport unique dans le paysage actuel. C’est à la fois un espace de liberté et une alternative aux normes imposées par la société.

Sur le plan sportif, le Roller Derby se structure de plus en plus : championnats nationaux, tournois internationaux.

Notre Assos RDGB – Roller Derby Grand Besançon :

Les Voodoo Vixens ont vu le jour en 2011 et étaient associées à un club de Roller el ligne.

L’équipe a été créé par plusieurs filles de Besançon épaulé par Erin Sims, une Américaine vivant à Besançon. Par la suite, Erin participera à la création de l’équipe de Pontarlier les Molly Hatchet.

L’équipe a pris son indépendance en 2014 en créant l’assos RDGB (Roller Derby Grand Besançon)

Notre association tente de garder un esprit d’origine ancré dans cette philosophie de contre-culture, de DIY.

Nous essayons de développer un fonctionnement sans domination, sans hiérarchie, où les individus coopèrent librement dans une dynamique d'autogestion.

Nous tentons de baser notre fonctionnement sur la solidarité, la complémentarité.

Il s'agit donc d'un mode qui cherche non pas à résoudre les différences opposant les membres mais à associer des forces autonomes et contradictoires.